Savoir laisser entrer la magie de Noël

Publié le 17 Décembre 2014

Le sapin avait rejoint le salon. Les lumignons de la fête des lumières avaient brillé toute une soirée. Le feu brulait de plus en plus souvent dans la cheminée. Le grand-barbu squattait déjà l’écran de la télé. Cette fois c’était sûr, Christmas was coming.

Savoir laisser entrer la magie de Noël

Pourtant, je ne ressentais pas le souffle qui allait avec. Pas d’enthousiasme contagieux. Pas d’odeurs de petits gâteaux sortant du four. Pas encore de passage dans les boutiques pour choisir les cadeaux.

Je me sentais lasse. Vidée. Comme si je sortais d’un marathon. Pourtant le quotidien, même s’il me pesait, n’est pas si chargé. Peut-être que cette entrée tardive dans l’hiver m’était trop radicale ?

Pour autant je n’étais pas déprimée comme j’avais pu l’être parfois. Je rêvais  seulement de quiétude, de journées passées dans une grande pièce remplie de couettes et de coussins, avec pour seuls compagnons des livres, des films et de la musique.

Bien évidemment, je n’étais pas vraiment de bonne compagnie. Irritable au possible, la tension était palpable à la maison. Surtout que la fatigue était familiale. Elle submergeait les enfants, qui n’arrivaient pas à récupérer le week-end, fins excités et prompts aux disputes qu’ils étaient. Le cercle vicieux.

Mais contre toute attente, je n’étais pas rongée par la culpabilité (victoire). J’avais un coup de mou, point barre. D’ailleurs je l’annonçais suffisamment haut et fort pour que personne ne soit pris au dépourvu.

Attention, attention ! En quête de paix, prière d’éviter toute contrariété, sous peine de représailles inappropriées...

Aloès, en roue libre

Seulement, j’étais la première à désapprouver cet état léthargique et antipathique qui me caractérisait depuis quelques jours. Il me fallait réagir. Vite. Les vacances arrivant, il n’était pas question de les entamer dans cet état-là.

Alors j’ai repris la cure de vitamines qui m’avait fait du bien l’année précédente. Le plein de fruits et de légumes sous toutes leurs formes, il fallait bien ça pour faire rempart aux microbes de l’hiver et nous requinquer. Tant pis pour les râles enfantins devant la soupe hebdomadaire, d’ailleurs celle qui me sembla la plus forte en goût fût finalement la mieux accueillie.

Mais comme ça ne suffisait pas à faire baisser la pression, il me fallut me rendre à l’évidence. J’avais besoin de me défouler. Physiquement. Mon corps réclamait du sport. Faute de  temps, j’avais consacré tous mes loisirs à des ateliers créatifs. Bon, la saison ne se prêtait pas vraiment à cette reprise sportive, mais là il en allait de notre équilibre familial, pas moyen de se défiler.

Après avoir longuement hésité entre courir et pédaler, j’ai tranché. A moi les longueurs de piscine (ben quoi ?!). Et pour cette première dans le bassin sportif de ma commune (je connaissais bien le bassin ludique par contre), j’ai décidé de profiter également de l’espace bien-être qui me faisait de l'oeil. De la nage un peu intensive pour démarrer, se vider la tête et se fatiguer les jambes. Puis de la douceur et de la chaleur, entre jacuzzi, hammam et sauna pour détendre les muscles et les tensions du corps et de l'esprit.

Ajoutons à cela un "je passe mon tour" pour le coup de feu quotidien (devoirs / bain / repas), j’ai pu déguster mon repas tranquillou bilou, dans un calme indécent.

 

Avec une semaine de recul, je suis maintenant convaincue que cette toute petite pause a été plus que profitable. Et je pense que mon conditionnement y était pour quelque chose. Je savais que j’avais besoin d’un petit break, que je serais mieux après. Donc naturellement, j’en ai ressenti les bienfaits.

Il suffit parfois de peu de choses pour sortir d’un cercle vicieux. Dans mon cas il me faut une prise de conscience, une décision qui en découle, et un passage à l’acte salvateur. On se sent tout de suite mieux quand on reprend les rênes au lieu de se laisser chahuter par nos humeurs.

Comme par magie mon réservoir de patience est  rempli à son maximum. Voilà que je suis à nouveau d’attaque pour entourer les querelles enfantines, les larmes de fatigues et les flemmes hivernales. D’ailleurs il semblerait que toute la maisonnée soit désormais plus sereine. Pour s’en convaincre, il suffit d’assister aux câlins serrés que les enfants m’offrent le soir.

 

Voilà comment l’esprit de noël a pu faire son entrée cette année. A nous les moments partagés, les fous rires et les étoiles dans les yeux.

Rédigé par Aloès

Commenter cet article
A
Très bon témoignage de pause maternelle salutaire...Je crois que je vais aller piquer une tête moi aussi !
Répondre
A
Tu me diras si ça a eu l'effet escompté ;) J'envisage aussi d'y retourner pendant les vacances mais avec les enfants cette fois-ci, histoire qu'on se défoule tous en même temps !
P
Tiens, c'est quoi ta cure de vitamines? Ca m'interesse!
Répondre
A
Rien de précis en fait, je mange des kiwis ou clémentines tous les jours, et au moins un repas avec des légumes de saison (vive les soupes!).