Juin : joyeux ou grincheux ?

Publié le 10 Juin 2015

C’est marrant comme chaque mois de l’année a son petit caractère, tu ne trouves pas ? Mais si, par exemple septembre : anxieux et excité. Novembre : sombre et déprimé. Décembre : fiévreux et enchanté. Comme les sept nains, mais en douze, et sans les bonnets.

Pour ce qui est de juin, je le trouve plutôt cyclothymique. Lunatique si tu préfères ;) Chaque année je l’attends avec impatience autant que je le redoute. Menons l'enquête.

Ce sixième mois de l’année annonce d'abord le début de l’été. Les barbecues retrouvent leur titre de noblesse tout autant que les robes vaporeuses et les salades composées. Notre teint se débarrasse de sa pâleur hivernale et notre moral rejoint le soleil, au zénith. Joyeux, radieux même.

C’est aussi le dernier mois de l’année scolaire. Qui rime avec les fêtes d’écoles, les compétitions de judo, les spectacles de danse. Le planning qui se remplit tout seul, nous imposant parfois de choisir entre la kermesse du petit dernier et l’assemblée générale de l’association dans laquelle on est bénévole. Grincheux avant, joyeux pendant.

Mais attend, qui dit fin d’année dit aussi grandes vacances, c'est du joyeux ça ! Oui mais non. Parce que pour certains chanceux elles s’étalent sur 8 semaines (les plus-si-minis par exemple) quand les autres doivent se contenter de 2 ou 3 (nous, malheureux parents, en l'occurence). Argh. Bienvenue dans le système des équations à 10 inconnues. Il s’agit de conjuguer les dates d’ouverture du centre aéré avec celles des jolies colonies de vacances réservées depuis janvier, tout en checkant  les disponibilités de notre entourage. En tenant évidemment compte des préférences et rythmes des bambins. Si MissTer peut et veut partir 3 semaines en colo, ce n'est pas le cas de Bull2Boy. Il sera plus à l’aise chez ses grands-parents qui, pour faire simple, vivent à quelques heures de chez nous. Une fois les inconnues Qui, Quand et Où résolues, il reste encore à trouver les Comment, comprendre les moyens de transport. Et, cerise sur le gâteau, en nous évitant de faire des bornes TOUS les week-ends alors qu’on bosse, nous. Un vrai problème de niveau Bac, en fait. Sauf que ça revient tous les ans, même une fois le diplôme acquis. Grincheux et prise de tête.

 

Juin : joyeux ou grincheux ?

Bon, maintenant on peut se poser un peu, profiter de l’apéro et des tomates cerise qui pointent le bout de leur nez dans le potager. Il est temps aussi d’aller tester la température du lac, d’emporter le pique-nique, sans oublier la petite crème solaire. Sans oublier les copines à retrouver en terrasse pour rattraper les 12 derniers mois de potins. Joyeux et paisible, à consommer sans modération.

Par contre, à l’occasion, il faudra quand même programmer les différents rendez-vous casse-bonbons pour confirmer les inscriptions, récupérer des certif à la con, passer des tests d’aisance aquatique ridicules, se présenter en personne pour déposer des arrhes. Grincheux et chronophage.

Bon, et maintenant on peut juste s’affaler devant Roland Garros et attendre juillet paisiblement ? Ah ben non. Il reste encore un détail à régler : les activités pour l’année prochaine… Oui parce que prolonger celles choisies cette année, ce serait trop simple. Il est tellement plus enrichissant d’en trouver de nouvelles, de guetter les journées portes-ouvertes et de remplir mille et un dossier en trois exemplaires. C’est que le bonheur de nos chérubins est en jeu quand même. Faudrait pas l’oublier. Grincheux et de mauvaise foi.

Heureusement, juin annonce aussi le début des festivals. A nous les concerts en plein air, les neurones en éventail et les sens en alerte. Parce qu’avec toute cette logistique, les préoccupations ont tendance à s’installer et rien de tel qu’un bon son pour libérer la place. Joyeux et décomplexé.

Juin : joyeux ou grincheux ?

Rédigé par Aloès

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