Émotions par procuration

Publié le 23 Septembre 2014

Tu sais que je carbure à l'émotion, c'est ma dope à moi. Alors je la prends là où je peux, dans mon quotidien bien sûr, mais aussi à travers mes lectures, dans la musique qui me suit partout et dans laquelle je me réfugie, dans les films que je dévore dès que je peux.

Aujourd'hui j'ai envie de partager un peu de tout ça avec toi. T'es content, hein ?!

 

Émotions romanesques

Pierre Lemaitre : Robe de marié

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Nul n’est à l’abri de la folie. Sophie, une jeune femme qui mène une existence paisible, commence à sombrer lentement dans la démence : mille petits signes inquiétants s’accumulent puis tout s’accélère. Est-elle responsable de la mort de sa belle-mère, de celle de son mari infirme ? Peu à peu, elle se retrouve impliquée dans plusieurs meurtres dont, curieusement, elle n’a aucun souvenir.

Ce livre-là, il a tendance à rendre le lecteur légèrement parano, et pourtant, difficile de le lâcher tant on est pris par le suspens. Avec Eurêka on apprécie beaucoup cet auteur qui a écrit des choses très différentes, souvent en prenant plusieurs points de vue selon les chapitres, et qui a l'avantage de toujours nous étonner dans les revirements de situation.

Si je devais conseiller un autre de ses romans, ce serait Cadres noirs, qui sort vraiment de l'ordinaire et est vraiment efficace.

Daniel Pennac : Journal d'un corps

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Mercredi 18 novembre 1936 Je veux écrire le journal de mon corps parce que tout le monde parle d'autre chose. (13 ans, 1 mois, 8 jours)

Jeudi 10 janvier 1974 Si je devais rendre ce journal public, je le destinerais d'abord aux femmes. En retour, j'aimerais lire le journal qu'une femme aurait tenu de son corps. Histoire de lever un coin du mystère. En quoi consiste le mystère? En ceci par exemple qu'un homme ignore tout de ce que ressent une femme quant au volume et au poids de ses seins, et que les femmes ne savent rien de ce que ressentent les hommes quant à l'encombrement de leur sexe. (50 ans et 3 mois)

Lundi 26 juillet 2010 Nous sommes jusqu'au bout l'enfant de notre corps. Un enfant déconcerté. (86 ans, 9 mois, 16 jours)

C'est un ouvrage vraiment étonnant que nous livre Pennac. Un journal qu'il aurait simplement publié, on y croirait volontiers. Mais au lieu d'y rédiger ses états-d'âme, le narrateur écrit exclusivement sur son corps, ce qu'il lui évoque, ce qu'il subit, ce qu'il devient. Et pourtant, les émotions sont palpables, le vécu, bien que survolé, peut-être imaginé. Un livre un peu étrange et qui laisse dans un état second. Intéressant.

 

Tatiana de Rosnay : A l'encre russe

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Nicolas Kolt est jeune, beau, riche et célèbre. Il est écrivain. Son premier roman, "L'enveloppe" s'est vendu à des millions d'exemplaires et un réalisateur américain s'en est emparé pour faire un film. Nicolas Kolt a des tonnes d'amis sur Facebook, autant de followers sur Twitter, on le reconnait dans la rue, il a fait le tour du monde pour promouvoir son livre. Ce succès, aussi soudain que gigantesque, "un tsunami", bouleverse sa vie et lui monte à la tête. Trois jours au Gallo Nero, un palace italien qui sent "la cannelle et le soleil, le citron et la lavande", mais surtout, respire "le plaisir et l'argent.", trois jours pour se reposer, se remettre à écrire, profiter de sa jeune et jolie maîtresse… Mais deux événements majeurs vont bouleverser à nouveau sa vie, et le remettre sur le chemin de l'écriture.

J'ai lu de nombreux romans de sa plume, après avoir dévoré Elle s'appelait Sarah. Je n'ai pas spécialement retrouvé son style dans celui-ci, je ne me suis pas laissée emportée par les émotions des personnages comme d'habitude. Peut-être parce que je ne m'y suis pas identifié. Pour autant sa lecture était vraiment agréable et n'a duré que quelques jours, preuve que j'ai quand même succombé. J'ai apprécié l'exploration progressive de l'histoire du narrateur, qui donne une autre vision de cet homme au fur et à mesure de la lecture.

 

Dominique Deconinck : Le bonheur à l'école, journal d'une institutrice

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Chaque matin, les jeunes parents déposent leurs enfants dans la cour de l'école. Un baiser, un geste de la main, une fermeture éclair remontée et les voilà seuls face à la grande aventure. Que se passe-t-il une fois la cloche sonnée ?

Qui n'a jamais eu envie d'être une petite souris pour voir ce qu'il se passe vraiment dans la salle de classe de son enfant ? Ce livre permet de suivre l'année scolaire d'une instit sous tous ses aspects. Et il nous fait envier les élèves de cette maitresse si passionnée ! Voilà de quoi nous réconcilier avec l'école, et d'en savoir encore davantage sur le parcours de chacun de ses élèves. Une petite pépite qui, en peu de pages, fait passer par toutes sortes d'émotions. En tous cas du point de vue d'une maman !

Émotions sonores

Jeanne Cherhal : Histoire de J.

Comme de nombreux chanteurs auxquels je suis toujours fidèle, j'ai acheté mon premier album de Jeanne Cherhal un peu par hasard. Et puis j'ai tellement accroché à son style, son piano et ses textes que je n'ai plus raté aucun album par la suite. Voilà le tout dernier, sorti depuis déjà quelques mois, toujours aussi personnel, engagé sur certaines chansons et générateur de frissons.

Bénabar : Inspiré de faits réels

Celui-ci tourne en boucle depuis sa sortie, fin août. Oui, je suis fan, et depuis la première heure de sa carrière solo, en 2001. J'avais acheté son album de l'époque suite à son passage dans les victoires de la musique, en même temps que ceux de Vincent Delerme et Sansevérino. Si j'ai bien aimé ces chanteurs-là aussi, ce n'était pas au point de guetter chacun de leurs prochains albums.

Je sais bien que cet artiste est adoré ou détesté, moi je le kiffe, surtout sur scène. Cet album est beaucoup plus personnel que les précédents, plus travaillé aussi au niveau des musiques. Un joli coup de cœur partagé par mes plus-si-minis qui en fredonnent souvent un air, dont celui-là :

Émotions cinématographiques

La vie d'Adèle (d'Abdellatif Kechiche)

J'ai mis beaucoup de temps à me décider pour visionner ce film. Déjà parce qu'en général, les palmes d'or et moi on n'est pas vraiment en phase. Et aussi parce qu'il dure un certain temps et qu'il faut l'avoir devant soit. Finalement l'occasion s'est présentée, et j'ai réussi à le voir en une seule fois. Pour tout dire je suis restée un peu sur ma faim, trop de détails et de périodes de la vie des héroînes étant passés sous silence, m'empêchant de les saisir tout à fait et de me laisser happer par le film.

 

 

Une rencontre (de Lisa Azuelos) - Avec Sophie Marceau et François Cluzet

Un film qui pose la question du coup de foudre quand on est déjà en couple pour l'un, et qu'on ne veut pas devenir une maitresse pour l'autre. J'ai bien aimé la mise en scène qui oscille entre réalité et fantasme, même si ça peut dérouter par moment. Pas le film du siècle mais une romance qui fait du bien quand on a besoin de se vider la tête, même si comme moi on ne se pâme pas devant l'acteur masculin.

 

 

Alors oui, je sais, je ne te présente pas les dernières sorties, mais tu sais ce que c'est, j'en suis sûre. Avec des plus-si-minis à gérer, on n'a pas forcément le temps de courir les avant-premières ni les salons du livre. On est plutôt du genre à prendre le train en marche, voire à courir derrière.  Mais rassure-toi, j'ai déjà mes places pour la tournée 2015 de Bénabar. Chacun ses priorités !

Rédigé par Aloès

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B
il faut que je lise le pennac et que je vois enfin la vie d'adèle boudidiou !
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A
Pas toujours facile de se trouver du temps hein !
W
Moi qui n'achète plus de CD, j'ai foncé acheter celui de bénabar, je l'adore, en concert il est extra !
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A
On se comprend alors ;)
W
Argh j'aimerais avoir le temps de lire!! Tu as bien raison en tt cas, les émotions c'est la clé!
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A
Tu sais, ça fait peu de temps que j'ai à nouveau le loisir de lire, depuis que les enfants sont un peu plus autonomes en fait.