Entre mère et fille, toutes sortes d’étincelles

Publié le 31 Mars 2015

Il y a les étincelles dans ses yeux et les sourires qui vont avec. Pour un plat préparé juste pour lui faire plaisir. Pour un ciné au débotté. Pour un oui qu’elle n’attendait pas. Pour l’invitation d’une copine à dormir. Pour un chaton qui débarque à la maison avec un an d’avance. Pour des vacances prévues chez ses cousins. Pour une chambre qu’on promet de redécorer.

Il y a les étincelles dans mes yeux et les larmes prêtes à déborder. Quand elle me fait un câlin sans autre raison que son envie. Quand elle est capable de se sortir de situations délicates. Quand elle m’offre des cadeaux soigneusement élaborés. Quand elle se trémousse sur la scène d’un spectacle de fin d’année. Quand elle termine des livres qui la font rêver. Quand elle est d’une sociabilité déconcertante. Quand son bonheur irradie son visage et en devient contagieux.

Entre mère et fille, toutes sortes d’étincelles

Il y a ses étincelles qui ne manquent pas d’enflammer les mèches. Quand, pendant les devoirs, elle proteste avant même qu’on s’attaque aux matières qu’elle aime le moins. Quand elle s’en prend à son frère dès qu’il ouvre la bouche, parce qu’il aurait toujours tort. Quand elle me rend responsable de tous ses malheurs. Quand elle accuse les autres d’avoir égaré un objet, alors qu’elle le retrouve dans la minute, là où elle l’avait posé. Quand elle veut une tresse, là, maintenant, tout de suite. Quand elle râle pour tout, refuse d'aider ou le fait à contre coeur. Quand je lui interdit un énième écran. Quand ses soupirs et réclamations me feraient passer pour la pire mère du monde. La plus injuste aussi.

Il y a mes étincelles qui mettent le feu aux poudres. Quand on joue ensemble à la Wii et que je finis par tout éteindre ou me sauver pour éviter de disjoncter. Quand je suis sur son dos pour le moindre vêtement qui traine dans la salle de bain. Quand je suis fatiguée, à bout de nerf, et qu’à force de ronger mon frein, je pars en sucette. Quand, indisponible, je l’envoie bouler. Quand je refuse de lui faire la conversation sous la douche, incapable de supporter le gaspillage d’eau (très chaude) qu’elle y pratique. Quand je ne résiste pas à ses tours et détours pour repousser l’échéance du coucher.

 

Il y a enfin des étincelles qui brillent quand on éclate de rire pour une broutille. Quand on partage un même secret. Quand on se sert fort en silence. Quand on se comprend sans se parler. Quand l’une désamorce la colère de l’autre. Quand l’une remercie l’autre. Quand on chante à tue-tête. Quand on partage un coulant cœur de chocolat. Quand le soleil revient après la tempête.

Entre mère et fille, toutes sortes d’étincelles

PS : Il n’est pas question de genre ici. Seulement de la relation particulière qui nous occupe, MissTer et moi, ces derniers temps. Et ma main à couper que j’aurai bien une prochaine occasion d’écrire un billet du même acabit entre mère et fils.

 

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Rédigé par Aloès

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W
J'ai l'impression de me voir avec mon aîné (il aura 10 ans en juillet)... une question d'âge également peut-être ?
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A
Oui sans doute aussi. En tous cas tu retrouves ton aîné dès que j'écris sur ma fille, il doivent avoir des similitudes !
A
Difficile en effet quand on remarque nos travers chez nos filles...On devient vraisemblablement moins bienveillante vis à vis de ces travers...
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A
Il est bien joli ton billet. Pas toujours simple d'être mère, pas toujours simple d'être fille. Ton billet me parle beaucoup, j'ai l'impression de voir ma fille !
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A
Oui c'est vrai, pas toujours facile ! Je mettais ça sur la relation mère/fille mais je crois que c'est davantage une histoire de caractères. Et puis on se ressemble beaucoup, ça n'aide pas à prendre du recul !